Autour du Monde

Ce fut jadis une importante place de guerre, et e!IP. a toujours une garnison nombreuse ; mais ses fortifications. Jétruites en 1809 par les Français, ont été remplacées par des boulevards, qui rejoignent le grand jardin public ou Stadtpark, :1 la base de l'éminence qui couronnait jadis !a citadelle, dont les r~stes sont utilisés comme prison d'État. De la terrasse la plus élevée, on découvre une vue superbe sur la vallée de la Murr et sur l'ancienne ville qu'un demi-cercle de verdure isole de ses faubourgs, et que six ponts (dont trois suspendus) rattachent aux quartiers de la rive gauche, en traversant le cours d'eau qui s'élargit sensiblement à sa sortie. Gratz, qui s'est considérablement embellie en ces derniers temps, est la ville préférée des fonctionnaires et des officiers en retraite, et l'on n'y compte pas moins de deux cents généraux en non-activité . Q!Jant aux curiosités, elles sont rares, et l'on ne peut citer que : la cathédrale du xv• siècle, l'église Sainte-Catherine, bâtie comme mausolée par Ferdinand II, le nouvel Hôtel de Ville, le Palais de Justice, encore plus moderne, l'Université et le Johanneum, fondé en 1817 par l'archiduc Jean, qui est devenu une école polytechnique. Steytr Steyr (on écrit aussi Steyer), où le général Moreau conclut un armistice avec les Autrichiens, après sa victoire d'Hohenlinden (1800), est une ville industrielle de la Haute Autriche, dont la population qui dépasse ma in tenant 25 .000 âmes a plus que doublé depuis vingt ans. Située au confluent de !'Enns et de la Steyr, entourée de collines remarquables, dont l'une porte un vieux château du x0 siècle, la ville presque toute moderne est bien bâtie, et compte parmi ses curiosités, la place du Marché décorée d'une fontaine monumentale, l'église paroissiale avec de beaux vitraux et des fonts baptismaux en bronze, le nouvel Hôtel de Ville, !'Exposition industrielle permanente à l'école inunicip:1 le et la grande manufacture d'armes Werndl, que I on peut ottenir l'autorisation de visiter. ùéoben Petite ville de 6. 500 habitants arro~ée par la Murr et desservie par la ligne du chemin de fer de Vienne à Venise, Léoben est une bourgade de la Styrie. qui doit toute sa célébrité aux préliminaires de la paix de Campo-Formio qui y furent signés le I 7 avril 1797, entre le généra l Bon:1parte et l'archiduc Charles, dans le jardin Eggenwald, où un pdit monument en marbre a été élevé en souvenir de cet évé1::ment. A cela près, qui est d'ailleurs d'un intérêt tout spécial, il n'y a rien à y voir, mais l'aspect de la ville ne manque pas de pittoresque, et le souvenir historique qu 'elle évoque mér ite bien une photographie. Costames Tyrroliens Si le pittoresque dans le costume était banni du reste de l'Europe - et la chose arrivera certainement avec la diffusion des catalogues des magasins de nouveautés et des journaux de modes à l'instar de Paris - on le retrouverait encore dans le Tyrol, où les anciens costumes nationaux sont conservés, mieux encore par les hommes que par les femmes. . Car il taut bien en convenir, si les deux costumes que nous donnons sont rigoureusement exacts, puisque l'impeccable photographie ne peut se permettre aucune fantaisie, ils ne sont pas précisément typiques dans l'acception que nous donnons à ce mot, puisqu'ils ne répondent pas à l'idée que l'on se fait généralement des Tyroliennes. Cela ne prouve qu'une chose du reste, c'est que l'idée qu'on s'en fait d 'après les ;idaptations théâtrales est absolument fausse, du moins la dés illusion n'est-e lle p:is dés:·gréable. lMP. NOIZE'I'TE. 8. RUE CAMPAGNE-PRB:\-HBnc, PAnJ~

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