AuTRICHE-HoNGRIE Sites, Paysages&. Types D'après les Photographies de M. ALOÏS BEER PARIS L. BOULANGER, -ÉDITEUR, 90, BOULEVARD MONTPARNASSE
Ancienne capitale du royaume de Bohême, qui n'est plus qu 'une province autrichienne, Prague est une ville de deux cenl mille habitants , bâtie sur les deux rives de la Moldau , d'un aspect pittoresque et grandiose, et offrant un intérêt considérable par ses anciennes constructions, où l'on ne saurait compter les palais et ses soixante-dix grandes tours encore debout. Les deux rives du fl euve sont reliées par une demi-douzaine de ponts : le plus moderne qui porte le nom de l'empereur François est un pont superbe construit en 1841, avec point d'appui sur l'île Schutzen, mais le plus curieux est le pont Charles, bâti de 1 .357 à 1507, avec des tours de défense à chacune de ses extrémités, et ses quinze piles surmontées de trente grandes statues ou groupes de saints; malheureusement la partie centrale de ce pont a été emportée en 1891, par la Moldau, et sa restauration, encore incomplète, a modifié un peu l'aspect général. · · Le groupe de constructions que l'on aperçoit, à droite de notre photographie , sur une haute colline entourée d11 fortifications est le Hrasdc!ün, à la fois palais et citadelle, qui est en quelque sorte l'acropole de Prague. 13odapest - ùe pont sospe·nda Une des curiosités de Budapest, agglomération de 500.000 habitants formée de la réunion des deux villes séparées par le Danube, Bude ou Ofen sur la rive droite, Pest sur la rive gauche, est le pont suspendu , l'un des trois qui relient les deux cités . D'aspect très monumental, avec les deux arcs de triomphe en granit qm :;ervent d'appui aux câbles de fer supportant le tablier, il est sans rival sur le continent pour la magnificence. Construit de 1840 à 1850 par les ingénieurs anglais Tiernay et Clarke, ce pont, dont la longueur totale est de 400 mètres, . s'appuie sur deux piles fondées dans le fleuve à environ cinquante mètres des culées, ce qui laisse au talJlier central une portée considérable si audacieuse pour l'époque, que son établissement fut donné comme un tour de force. Presbourg, qul fut capitale de la Hongrie,jusqu'en 1784, est , une ville de 55.ooo habitants, dans un site charmant sur la rive· gauche du Danube. Ses fortifications ayant été abattues en 1 778 et remplacées par de beaux boulevards, aucune ligne de démarcation ne sépare la cité ancienne de ses faubourgs, qui sont devenus des· quartiers · neufs.. ' Du reste, ·si le rega1;d n'était attiré d 'abord par les ruines con- ' sidérables du vieux château qui dominent la ville, on ne songerait point à chercher des antiquités à Presbourg : l'Hôtel de Ville est pourtant du xm• si ècle, mais il a été souvent restauré et transformé; la cathédrale est peut-être d'origine plus ancienne, bien qu'elle n' ait été terminée qu'en 1452, mais elle a été complètement restaurée de nos jours. En somme, l'aspect de Presbourg est celui d'une ville plus pittoresque qu'importante. Gtra.t:z Dominée par le Schlossberg, ou montagne du château, Gratz, capitale de la Styrie, est une ville de 1 1 5.ooo âmes, pittoresquement bâtie sur le~ deux rives de la Murr ..
Ce fut jadis une importante place de guerre, et e!IP. a toujours une garnison nombreuse ; mais ses fortifications. Jétruites en 1809 par les Français, ont été remplacées par des boulevards, qui rejoignent le grand jardin public ou Stadtpark, :1 la base de l'éminence qui couronnait jadis !a citadelle, dont les r~stes sont utilisés comme prison d'État. De la terrasse la plus élevée, on découvre une vue superbe sur la vallée de la Murr et sur l'ancienne ville qu'un demi-cercle de verdure isole de ses faubourgs, et que six ponts (dont trois suspendus) rattachent aux quartiers de la rive gauche, en traversant le cours d'eau qui s'élargit sensiblement à sa sortie. Gratz, qui s'est considérablement embellie en ces derniers temps, est la ville préférée des fonctionnaires et des officiers en retraite, et l'on n'y compte pas moins de deux cents généraux en non-activité . Q!Jant aux curiosités, elles sont rares, et l'on ne peut citer que : la cathédrale du xv• siècle, l'église Sainte-Catherine, bâtie comme mausolée par Ferdinand II, le nouvel Hôtel de Ville, le Palais de Justice, encore plus moderne, l'Université et le Johanneum, fondé en 1817 par l'archiduc Jean, qui est devenu une école polytechnique. Steytr Steyr (on écrit aussi Steyer), où le général Moreau conclut un armistice avec les Autrichiens, après sa victoire d'Hohenlinden (1800), est une ville industrielle de la Haute Autriche, dont la population qui dépasse ma in tenant 25 .000 âmes a plus que doublé depuis vingt ans. Située au confluent de !'Enns et de la Steyr, entourée de collines remarquables, dont l'une porte un vieux château du x0 siècle, la ville presque toute moderne est bien bâtie, et compte parmi ses curiosités, la place du Marché décorée d'une fontaine monumentale, l'église paroissiale avec de beaux vitraux et des fonts baptismaux en bronze, le nouvel Hôtel de Ville, !'Exposition industrielle permanente à l'école inunicip:1 le et la grande manufacture d'armes Werndl, que I on peut ottenir l'autorisation de visiter. ùéoben Petite ville de 6. 500 habitants arro~ée par la Murr et desservie par la ligne du chemin de fer de Vienne à Venise, Léoben est une bourgade de la Styrie. qui doit toute sa célébrité aux préliminaires de la paix de Campo-Formio qui y furent signés le I 7 avril 1797, entre le généra l Bon:1parte et l'archiduc Charles, dans le jardin Eggenwald, où un pdit monument en marbre a été élevé en souvenir de cet évé1::ment. A cela près, qui est d'ailleurs d'un intérêt tout spécial, il n'y a rien à y voir, mais l'aspect de la ville ne manque pas de pittoresque, et le souvenir historique qu 'elle évoque mér ite bien une photographie. Costames Tyrroliens Si le pittoresque dans le costume était banni du reste de l'Europe - et la chose arrivera certainement avec la diffusion des catalogues des magasins de nouveautés et des journaux de modes à l'instar de Paris - on le retrouverait encore dans le Tyrol, où les anciens costumes nationaux sont conservés, mieux encore par les hommes que par les femmes. . Car il taut bien en convenir, si les deux costumes que nous donnons sont rigoureusement exacts, puisque l'impeccable photographie ne peut se permettre aucune fantaisie, ils ne sont pas précisément typiques dans l'acception que nous donnons à ce mot, puisqu'ils ne répondent pas à l'idée que l'on se fait généralement des Tyroliennes. Cela ne prouve qu'une chose du reste, c'est que l'idée qu'on s'en fait d 'après les ;idaptations théâtrales est absolument fausse, du moins la dés illusion n'est-e lle p:is dés:·gréable. lMP. NOIZE'I'TE. 8. RUE CAMPAGNE-PRB:\-HBnc, PAnJ~
(~CUTOUR DU - ONDE Aqaatre11es - Souvenitrs ·de Voyage Le 2d Fascicule de cet ouvrage est consacré à LA CHINE Mœu·rs & Coutumes Il. BOUWlt.1.GE~, Êditeatr, 90, boa1evatrd lYiontpatrnasse, Patris lMP.. NOIZBTTB ST cl•, 8 , RUB CA.MPAGNB- 11'e, PA.RI■• 6
LA FRANCE Aquatte11es -- Souvenitts de Voyage 200 Photochromies - 25 Fascicules à 60 Centimes A vrai dire, ce n'est pas l'éditeur, c'est le public qui a. eu l'idée de cet ouvrage. Lorsqu'ont paru les premiers fascicules de notre publication en couleurs : AUTOUR DU MONDE, de tous les coins de la France des milliers de lettres nous ont apporté cette même phrase : Pourquoi ne pas en faire autant pour noti·e pays? L'étranger, c'est bien. Mais la France, c'est mieux. Nous ne nous dissimulions pas les difficultés de l'entreprise. Gràce à des bonnes volontés que nous remercions ici' d'avance et que nous signalerons dans nos fascicules, nous sommes assurés de présenter au public une des plus belles publications qu'il ait jamais vues. L'ouvrage comprendra 25 fascicules, divisés en deux catégories : Les uns sont la reproduction des merveilles de notre France. Les autres sont des tableaux de la vie réelle, des scènes -de mœurs. Nous les entremêlerons pour obtenir de la variété. Bien entendu, sous le titre de LA FRANCE nous comprenons l'Algérie, notre France d'Afrique qui nous fournira les plus curieux et les plus pittoresques de nos tableaux. Chaque fascicule est un tout complet. Il ne contient pas tout ce qu'on peut photographier sur un sujet. Mais il ne contient rien d'autre. Chacun porte au verso de la couverture la nomenclature de ce qui a paru et l'indication du mm,ro à paraitre. Il paraît un fascicule tous les quinze jours, alternativement avec les fa»cicules de : AUTOUR DU MONDE. Le n• 1 a pour titre. • • • . Le n• 2 s'appelle.•••••• NOS SOLDATS SUR LA PLAGE Len• 5..• . . . . . . . Len• 3. • • • • • • • • • • • LA FRANCE D'AFRIQUE Le n• 4.••••••••• • • • TRIANON • . NOS MARINS Une œliure en toile rouge avec une magnifique plaque or et noir est mise à la disposition de tous. Elle sert à conserver les fascicules au fur et à mesure de la publication, et à relier l'ouvrage complet. Cette reliure coûte 2 francs. Mais elle sera laissée à 75 CENTIMES à tous les souscripteurs qui voudront bien détacher le bon joint à notrf' premier numéro. Elle ne sera fournie à 75 centim·es qu'en échange de ce bon. \ ù. BOUI1Af4GE~, ÉditeàtT, 90, boulevatTd lVJontpatTnas.se, Pat1is.
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